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Cross-Country vers Saucos et Monarcas

Voici un autre « classique » de cross-country pour parachever votre voyage parapente au Mexique, et plus précisement à Valle de Bravo, la Mecque du vol libre au Mexique.

Il s’agit de partir vers le Nord-Ouest en direction du village de Saucos, et éventuellement jusqu’au Sanctuaire des papillons Monarques (santuario de los mariposas Monarcas). Ce vol ne peut être réalisé tous les jours, et pas par tout le monde. Avez-vous déjà volé à 4000 mètres ?

La bonne journée

  • Déjà pour y aller, il faut du plafond, car le relief remonte progressivement, on se dirige en effet en direction du volcan Nevado de Toluca, qui culmine à 4680 mètres. Vu son altitude le volcan est souvent pris dans les nuages, donc si vous l’apercevez durant votre séjour, considérez vous comme privilégié.
  • Ensuite, s’il est faisable d’aller jusqu’à Saucos, s’aventurer au-delà c’est souvent franchir une ligne de non-retour. Les conditions deviennent fortes et turbulentes. Le retour s’effectue dans la brise forte, et même si on se trouve à près de 4000 mètres d’altitude, le relief est également bien haut. Bref, aller jusqu’à Saucos et tenter le retour constitue déjà une belle prouesse.

Pour réaliser ce vol exceptionnel, il faudra donc bénéficier d’un plafond, et d’une belle confluence.
Reportez-vous aux itinéraires de cross-country pour le début du vol expliqués sur les pages précédentes:

On part en direction de la Mesa, voire du Divisadero, pour rajouter quelques dizaines de kilomètres et quelques heures de vol pour permettre à la confluence de se mettre en place. Puis direction Saucos. Dans la confluence, que l’on attrape généralement vers Cerro Gordo, on peut voler très rapidement. Il faudra sans doute utiliser l’accélérateur, voire les oreilles pour ne pas finir dans le nuage. Cela ne veut pas dire que c’est facile, car si ça monte fort d’un côté, ça descend tout autant à quelques centaines de mètres de là… il faut aussi un peu de chance et de patience pour trouver le bon wagon.
Il faudra souvent changer de braquet (ralentir ou accélerer), en fonction des conditions, d’autant que le relief monte.

Arrivé vers San Agustín ou Sacamecate, deux options se présentent à vous, soit essayer de raccrocher la crête au Nord, qui devrait vous mener à Saucos, soit passer par la crête à l’Est de l’atterrissage de Peñitas. Dans les deux cas, il y a des lignes haute-tension dont on évitera de s’approcher. De même repérez bien les vaches possibles. Certaines zones paraissent posables, mais sont en réalité loin d’être accueillantes, d’autres sont enclavées au milieu d’une forêt de conifères, rendant les posés scabreux (car sous le vent). Si l’aller se fait généralement assez vite dans de bonnes conditions, le retour risque d’être long, très long, car « scotché dans la brise », à moins de ne pas être trop gourmand à l’aller (de ne pas aller trop loin) et de parvenir à trouver la confluence sur le retour.

Aller plus loin

Le vol vers le Nevado de Toluca reste plus facile à réaliser en delta, car ils possèdent plus de réserve de vitesse, et continuent de voler en mars, quand les plafonds sont très hauts, mais que la plupart des parapentes sont absents, en raison du vent fort. Mais on peut rêver un peu :

Même pour les pilotes de delta chevronnés, ce vol représente le Graal. Dans cette autre video, Corinna Schwiegershausen (athlète Red Bull) explique qu’elle a préféré abandonner la compétition pour réaliser son rêve.