Mis à jour : 13/12/2021
Voilà quasiment un mois que je suis arrivé à Valle de Bravo cette année.
L’occasion de faire un point. Et d’écrire à la première personne.
Des doutes et des scrupules
Sommaire
Je savais pas trop comment j’allais être reçu (moi le gringo, vecteur du virus?). Et moi-même je n’étais pas sûr qu’on me laisse « passer » jusqu’au dernier moment. En partant d’Europe, comme en arrivant au Mexique. Et puis j’avais aussi mauvaise conscience de partir. Mais vu que le propriétaire de mon appartement à qui j’avais dit que j' »essaierai » de partir au Mexique, avait déjà loué l’appartement pour Décembre, je me suis trouvé au pied du mur.
Cet article date un peu… Une version plus actuelle : Novembre 2021 à Valle de Bravo.
La veille du départ je reçois un SMS du gouvernement espagnol, me demandant de faire un test PCR pour rentrer sur le territoire! Renseignements pris, cela ne concernait pas les escales. Ouf.
Il a fallu ruser pour venir. D’habitude c’est la navette aéroport de Grenoble que j’utilise pour aller jusqu’à Genève. En raison du Covid, plus de navette.
J’ai dû partir d’Annecy, où je laissais mon appartement que je louais pour la saison. J’arrive à Grenoble, juste le temps de déposer mes affaires dans un garage
avant de reprendre un TER, retour sur Annecy ! De là, le bus Annecy-Genève fonctionne toujours, sûrement en raison des frontaliers. Bref, déjà une bonne journée de trajet, pour revenir au même endroit.
Arrivé à l’aéroport, une petite ambiance de fin du monde. Quasiment personne !
Lors de l’escale à Madrid, beaucoup plus de monde. L’avion Madrid-Mexico était plein.
Je passe la douane mexicaine, on me demande si je viens retrouver de la famille. J’acquiesce. C’est un peu vrai. Et on me laisse passer.
Arrivé sur place, en réalité l’accueil fût des plus cordiaux. Tout le monde me disait « un milagro ! » (un miracle).
Certes la pandémie est là. Enfin à Valle de Bravo pas vraiment, mais à Mexico city (« DF », comme on dit ici), oui.
il y a des restrictions : Pas plus de 30 pilotes au décollage du Peñon par jour. 200 pesos d’amende pour ceux qui ne porteraient pas le masque, soit environ 10 €.
Pour nous cela prête à sourire, à côté des 135 € français, mais c’est une somme pour beaucoup de mexicains.
La saison de parapente commence bien
« Dona », un parapentiste d’Avoriaz, m’a contacté avant mon départ pour me rejoindre sur place. Mais comme je n’étais pas sûr de partir, n’y d’arriver, je n’ai pas donné suite. Il me relance une fois que je suis arrivé. Il vient malgré tout. C’est qu’il vole bien l’animal ! Ca donne envie de changer d’aile. J’ai l’impression que ma Spice est un peu rincée, et que la faire recaler ne suffit plus, après trois grosses saisons de vol et quelques 400 heures de vol. C’est en tout cas l’excuse que j’ai trouvée.
Un jour, je vole avec Dona, Mandril et Maxime, un français qui vit sur place. Son vario déconne. Il préfère écourter son vol de cross et rentrer sur Valle de Bravo en volant. De mon côté, je suis pas très content du manque de communication entre les pilotes et je décide de faire de même avec un peu de retard.
Sur le chemin du retour, il trouve la confluence, et se dit que c’est dommage. Il a continué vers Monarcas. Il nous dit en radio que c’est super bon, et qu’il est à 3800 m.
Il finit à 5000 m d’altitude en survolant le volcan « Nevado de Toluca ». Quant à moi je fais Monarcas, et pour la première fois j’arrive à revenir au lac ensuite, en passant juste en finesse au dessus de Monte Alto (décollage du lac, la Torre).
Je vole depuis quelques jours avec la M6 de mon copain « Pony » qui la trouve bien agressive depuis que Marko et moi lui avons recalé la voile l’an dernier. Il voulait que je l’essaye pour savoir ce que j’en pensais. En fait, j’ai l’impression qu’elle bouge moins que la mienne, pourtant d’une catégorie inférieure sur le papier. Certes, on sent l’energie de la bête, mais aussi ses performances.
Et en plus, je ne prends pas de lest, contrairement à ce que je fais avec la Spice, alors qu’elles ont le même PTV. Etonnant, mais c’est aussi vrai que la voile est plus lourde.
J’ai proposé à Pony de lui acheter ou de lui louer, mais il ne veut pas en entendre parler. Je trouverais un moyen de le dédommager. Je pense qu’il avait pris l’habitude de voler avec une aile cabreuse, bien stable. Et comme depuis qu’elle a été retrimmée il a pris quelques fermetures avec, ça l’a calmé. Ca me pend au nez, sûrement. Mais jusqu’ici tout va bien.
« Seulement » 13 vols déclarés, soit 30 heures de vol et 462 kilomètres. Ou 35 km et 2h18 par vol.
Je vole pas tous les jours en solo, la saison est encore longue, et il s’agit de tenir sur la longueur !
j’ai fait deux vols en delta de 10 minutes (ça tenait pas encore, ou ça tenait plus), dont un où je rejoins pas le terrain et je pose sur le ventre (une première!) en me tordant un peu la cheville.
Et puis ce fût le feu rouge…
Du samedi 19 décembre et jusqu’au 10 janvier, l’Etat de Mexico est passé au feu rouge (sémaforo rojo), en raison de la recrudescence de l’épidémie au niveau de l’état de Mexico.
Les décollages principaux de Peñon et de la Torre sont fermés. Bizarrement l’interdiction est à géométrie variable. Ca continue de voler sur des sites annexes.
Andy, un moniteur américain que je connais est arrivé le premier jour de la pandémie. « In the nick of time », comme je lui ai dit. Du coup, il est parti avec son groupe à Tapalpa, près de Jalisco. J’y étais allé en 2017. C’est sympa mais c’est loin. Surtout en camion. 10-12 heures de route. Il m’a proposé de venir, mais j’ai préféré rester ici.
Vive l’informatique
J’ai pris mon PC, pour une fois. J’ai longtemps hésité, mais ça me permet de travailler sur le site web. Ce même site que vous êtes en train de voir, et qui doit vous donnez envie de partir voler au Mexique l’hiver prochain.
Je l’avais commencé le premier jour du confinement, à mon retour du Mexique, puis continué lors de la « deuxième vague » jusqu’à mon départ. On change pas une équipe qui gagne. On remet le couvert.
En fait, je vois pas le temps passer, ça prend un temps fou… Je rajoute une fonctionnalité : je rajoute deux bugs. Je fais un « déploiement », je plante le site… Ah ! les joies de l’informatique.
Dernièrement j’ai travaillé sur l’optimisation du site. Pinaise, ça m’a pris du temps, mais j’y suis arrivé. Je vous passe les détails, mais c’est à base d’optimisation d’images, de minification et de concaténation de fichiers, de CDN, de « lazy-loading »…
Voyez le résultat, j’ai pris une copie d’écran tellement je suis content, parce que ça risque de pas durer :
A la découverte de nouveaux sites de parapente
Je suis ainsi allé sur un site près d’Amanalco (Turcio). Mais devant la configuration du lieu, j’ai préféré renoncer. Un décollage X-Alps. Avec une fausse pente en sortie de décollage, ou il faut slalomer entre les arbres, dans des conditions turbulentes. 80% que ça passe. C’est pas suffisant pour ma carcasse. Ce serait dommage de se faire remarquer en plein confinement.
En plus en arrivant dans la vallée, il y avait des lignes hautes tensions partout.
Certains ont décollé. A l’image de Luke, qui en plus volait pour la première fois avec sa GIN Puma :
Celui de Zac est sympa aussi :
Avec Marko, on est allé voir un autre site le lendemain, dont je tairais le nom car il est privé (Tilostoc). Il s’agissait de faire du repérage pour envisager d’y faire des biplaces pendant la durée de l’interdiction. Tout un programme.
Le site est sympa, mais en biplace, ça fait pas envie : On décolle sur une rampe de delta, et dans du vent fort. En outre l’idée c’était aussi de repérer l’atterissage. Manque de bol on est parti en « cross », en posant sur une base paramoteur près du lac.
Demain j’irai sûrement faire un tour à Elefante, avec Dona et Owen. un bon petit site à Soaring a priori. Mais difficile de « sortir ».
Pour conclure cet article décousu : J’ai bien fait de partir ! Mais je regrette évidemment que le Peñon soit fermé pour quelques jours. C’est vraiment un super site, et il me manque (et pas qu’à moi). Ca permet de découvrir d’autres sites, mais quelle galère !