Le vol XC de Peñon à Valle a deux itinéraires de base. la route de Peñitas est la route la plus facile pour rester en finesse de la route principale. Sur cet itinéraire, vous pouvez simplement prendre un taxi sans avoir à marcher beaucoup, car c’est un axe de circulation majeur entre Temascaltepec et Valle de Bravo. C’est également un itinéraire recommandé pour les élèves qui commencent à voler en XC car il existe plusieurs atterrissages possibles.
Pendant la saison de cross (Novembre – Février), il est recommandé de ne pas décoller après 13 heures sur le vol du matin. Les cycles thermiques au décollage se développent généralement dès 10h jusqu’aux cycles forts à 13h. Le vent ressenti augmente également de manière significative l’après-midi lorsque la brise s’installe.
Choisissez bien vos cycles. En fonction des conditions et de l’heure, il faudra décoller pendant le passage du thermique, ou bien, au contraire hors-cycle.
Dès le décollage, il est important ici plus qu’ailleurs d’être bien concentré sur son vol, car les thermiques peuvent être forts. On garde son cap, on a tout le temps de s’installer dans la sellette… sans lâcher les commandes ! Ce n’est pas un site de soaring, il n’est pas conseillé de « gratter » près du relief.
Le « thermique de service » se trouve dans le « bol » à gauche du décollage, mais ça déclenche aussi très bien sur la « Chichi » (excroissance rocheuse, face au décollage). Il faut monter au moins 400m au dessus du décollage (ou moins avec un parapente performant) pour atteindre la deuxième vallée qui se trouve derrière. En regardant vers le nord-est derrière le décollage, vous pouvez voir deux rochers (Peñitas) sur votre côté gauche et une colline juste en face de vous (connue sous le nom de colline de Tres Cruces – « les trois croix »). Cette vallée ne fonctionne généralement pas bien, surtout le matin, et en plus vous risquez de vous retrouver sous le vent. Il est recommandé de ne pas vous jeter derrière le décollage avant midi pendant la saison XC.
La meilleure stratégie consiste à arriver avec le plus de hauteur possible pour arriver au-dessus des Peñitas qui travaillent généralement et de voler directement vers elles, si vous arrivez en dessous, vous pouvez essayer de surfer sur la deuxième Peñita mais il est assez difficile d’espérer remonter à ce stade; Si vous n’avez pas beaucoup de hauteur pour franchir les Peñitas, je vous recommande d’essayer d’accrocher le thermique qui quitte généralement la colline des trois croix. A défaut, un peu plus loin, il y a un champ avec des écuries en forme de fer à cheval, qui produisent généralement un thermique salvateur. Le dernier recours est un thermique à la fin du dernier champ mais ce n’est pas très constant et si vous dérivez trop loin sous le vent, vous pouvez manquer d’atterrissages.
Si vous parvenez à grimper dans l’une de ces trois options, l’étape suivante consiste à grimper sur Sacamecate. Il fonctionne généralement sur le côté au vent, qui est généralement celui du sud-ouest (où il y a une petite cabane) ou sur le côté nord-est et se dirigeant vers la décharge. Si vous ne grimpez pas bien et que vous avez les champs vers le Jovan en finesse, vous pouvez survoler la décharge (« basurero »), qu’on reconnaît à l’odeur. Si ça pue, c’est que ça monte ! Si vous parvenez à bien vous élever dans l’un de ces thermiques, il est courant de grimper plus qu’au décollage et de se retrouver dans la confluence.
Si vous grimpez à Sacamecate, je recommande de prendre la hauteur maximale possible pour la prochaine transition vers Cerro del San Agustín. Si vous préférez rester à portée des atterrissages et de la route principale, vous pouvez vous rendre à Jovan mais cette vallée est difficile car elle n’a pas de courants thermiques constants et de là à Valle vous avez un vent de face. De Jovan si vous voulez aller à Valle, assurez-vous de vous rendre dans les champs de Casas Viejas et essayez de vous y rendre pour atteindre Valle.
Si vous passez par San Agustín, la confluence et les sources thermiques ont tendance à changer beaucoup en fonction de l’intensité du vent et de la direction du vent d’un jour à l’autre. Pour cette raison, il est conseillé de prendre beaucoup de hauteur pour trouver l’ascendance sans avoir à s’engager sur la Mesa (le plateau). La confluence fonctionne mieux plus haut, donc arriver avec plus de hauteur peut être très utile. Apprenez à utiliser les nuages -s’il y en a- afin d’en déduire l’emplacement de la confluence.
Si vous êtes prêt à risquer une longue marche, vous pouvez chercher des thermiques sur la Mesa au sud de San Agustín, où il y a plusieurs atterrissages. Les résidents y ont parfois été peu accueillants, mais on sait aussi parfois qu’ils ont conduit des pilotes sur plusieurs kilomètres jusqu’à la route principale. Prévoyez de la monnaie, au cas où.
Si vous parvenez à grimper à San Agustín et que vous avez 1000m de gain (plus de 3000 mètres AMSL), vous pouvez normalement glisser jusqu’à Valle. Attention toutefois, les vaches possibles se raréfient en raison de l’urbanisation, et plus vous arrivez bas, plus vous allez être contré car sous l’influence de la brise du lac.
Un bon repère de hauteur est le décollage de la Torre (celui du lac). Si vous pensez arriver plus bas, avant de vous engager dans le venturi, il vaut mieux renoncer.